Qu’est-ce que cela signifie d’être journaliste aujourd’hui ?
Intervenant : Paul Amar est l’invité de ce Café Média pour répondre à toutes les questions que le citoyen se pose à propos des médias et de la spécificité
du métier de journaliste. Il est particulièrement bien placé pour pouvoir y répondre : journaliste politique et grand reporter, Paul Amar a passé une grande partie de sa carrière sur Antenne 2. Depuis septembre 2007, il présente « Revu et corrigé » chaque samedi sur France 5 à 19h.
Diplômé du Centre de formation des journalistes en 1971, Paul Amar débute sa carrière sur France Inter comme correspondant de guerre.
En 1979, il rejoint Antenne 2 comme grand reporter, puis devient chef du service politique en 1983.
À partir de 1990, il présente le « 19/20 » sur FR3, puis à partir de 1992 le « 20 heures » de France 2.
De 1994 à 2005, il anime de nombreuses émissions de débats sur Paris Première, TF1, France 2.
En 2001, il rejoint France 5 pour animer « On aura tout lu », puis « D’un monde à l’autre », et « États Généraux ».
Présentation : à l’heure où avec Internet chacun peut avoir l’impression d’être journaliste, et alors que le monde médiatique est vivement critiqué par les usagers de l’information, en raison d’un fort doute sur l’indépendance des médias et des dérives liées à la course à l’audience, il est plus que temps de se poser cette question : « qu’est-ce qu’être journaliste aujourd’hui » ? On pourrait presque se demander de façon provocatrice : a-t-on encore besoin de journalistes aujourd’hui ?
Charte des devoirs professionnels des journalistes français
Cette charte a été adoptée en 1918 par le Syndicat national des journalistes, puis révisée et complétée en janvier 1938 par le même syndicat. Aujourd’hui, les autres syndicats s’en réclament, comme d’ailleurs, implicitement tous les journalistes français.
Un journaliste digne de ce nom
prend la responsabilité de tous ses écrits, même anonymes ;
tient la calomnie, les accusations sans preuves, l’altération des documents,
la déformation des faits, le mensonge, pour les plus graves fautes
professionnelles ;
ne reconnaît que la juridiction de ses pairs, souveraine en matière
d’honneur professionnel ;
n’accepte que des missions compatibles avec la dignité professionnelle ;
s’interdit d’invoquer un titre ou une qualité imaginaires, d’user de moyens
déloyaux pour obtenir une information ou surprendre la bonne foi de
quiconque ;
ne touche pas d’argent dans un service public ou une entreprise privée où
sa qualité de journaliste, ses influences, ses relations seraient susceptibles
d’être exploitées ;
ne signe pas de son nom des articles de réclame commerciale ou
financière ;
ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte
quelconque ;
ne sollicite pas la place d’un confrère, ni ne provoque son renvoi en offrant
de travailler à des conditions inférieures ;
garde le secret professionnel ;
n’use pas de la liberté de la presse dans une intention intéressée ;
revendique la liberté de publier honnêtement ses informations ;
tient le scrupule et le souci de la justice pour des règles premières ;
ne confond pas son rôle avec celui du policier.