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Bistrot Saint-Antoine
58 rue du Faubourg-Saint-Antoine 75012 Paris.
"Richard III, le plus célèbre des tyrans shakespeariens, apparaît comme l’une des incarnations les plus tragiques du vice au pouvoir. Depuis sa composition à la fin du XVIe siècle, la popularité du Richard III de Shakespeare ne s’est jamais démentie sur scène ou à l’écran. Cet anti-héros par excellence est pourtant un personnage historique bien réel, acteur majeur dans la tourmente des guerres civiles anglaises – la fameuse guerre des Deux-Roses –, à la fin du XVe siècle. Dernier roi yorkiste, il s’empare du pouvoir en 1483, à la mort de son frère Édouard IV, en éliminant ses jeunes neveux. Son règne fut bref : le 22 août 1485, il est vaincu à la bataille de Bosworth par le fondateur de la dynastie des Tudor, Henri, comte de Richmond. Pour les Anglais, cet événement marque la fin d’un Moyen Âge dont Richard est le fossoyeur.
Du jour même de son usurpation, Richard a suscité passions et fascination, qui ont conduit à sa transformation en monstre mythique. Cette biographie souhaite d’abord lui rendre sa dimension historique, replacer ses actes dans le contexte de la société anglaise de la fin du Moyen Âge, en proie à de profondes transformations sociales, politiques et culturelles. Mais il s’agit aussi d’analyser la métamorphose d’un homme au fil des siècles et de comprendre les ressorts de la naissance et du développement d’un mythe nourri par la question de la perversion du pouvoir et de ses conséquences sur l’(in)humanité".
(Quatrième de couverture de l’ouvrage Richard III, éd. Ellipses, 2011).
L’intervenante : Aude MAIREY, spécialiste d’histoire politique et culturelle de l’Angleterre à la fin du Moyen-Âge, est chargée de recherche en histoire médiévale au CNRS.
L’ouvrage aux éditions Ellipses :
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Le squelette de Richard III a été authentifié (Le Figaro - Publié le 04/02/2013) >>>
« My kingdom for a Horse » – Richard III a été retrouvé… dans un parking (Le Monde - Publié le 4 février 2013) >>>
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Les ouvrages contemporains du règne de Richard III et de celui d’Henry VII
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La Guerre des Deux-Roses
Cette guerre civile et dynastique opposa la maison des Lancastre (emblème : la rose rouge) à celles des York (rose blanche) et gangrèna le royaume d’Angleterre durant plusieurs décennies. Le duc d’York, père des futurs rois Edouard IV et Richard III, contestait la légitimité du faible Henry VI dont la dynastie était jugée usurpatrice (le roi Henry IV Lancastre, grand-père du roi Henry VI, avait destitué son cousin, le roi Richard II, fils du Prince noir). York prétendit régner, fort de sa légitimité (il descendait du 4ème fils d’Edouard III par son père et du deuxième fils, par sa mère). L’irrésolution du roi Henry VI, les défaites subies en France et la perte de territoires français poussèrent le duc d’York à faire valoir ses droits à la couronne. La première victoire Yorkiste, en 1455, à Saint-Albans, allait marquer le début de cette guerre civile. S’ensuivirent de nombreuses confrontations : la bataille de Wakefield (1460) vit la mort du duc d’York et de son deuxième fils, mais son aîné, Edouard comte de la Marche, reprit le flambeau. En 1461, les York remportèrent une victoire décisive à Townton et le jeune Edouard, victorieux, gravit les marches du trône, secondé par Warwick qui ne tarda pas, cependant, à se retourner contre son poulain. En 1469, Edouard IV fut battu, capturé, et dut s’exiler, Henry VI retrouvant son trône. Mais, bénéficiant du soutien de son beau-frère Charles le Téméraire, Edouard repartit à la conquête du pouvoir et reconquit le trône en 1471. Jusqu’à sa mort, le royaume connut une paix civile relative. En effet, en 1483, son frère Richard, bafouant les lois successorales, confisqua le trône et ses deux neveux, héritiers légitimes, qui furent envoyés à la Tour de Londres (à cette époque, la Tour n’était pas encore une prison mais une résidence) d’où ils ne ressortirent jamais. Les deux années du règne de Richard III (1483-1485) furent perturbées par une succession de rebellions et de trahisons. Finalement il fut battu à son tour à Bosworth en 1485 par Henry Tudor qui s’emparait ainsi du trône du dernier des Plantagenêt, y installant une nouvelle dynastie, celle des Tudor. Ainsi prit fin la Guerre des Deux Roses.