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Bistrot Saint-Antoine
58 rue du Faubourg-Saint-Antoine 75012 Paris.« Occupez vos mains à filer la laine, gardez les pieds à la maison, et vous serez assez parées » (Tertullien, De cultu feminarum, II, 13.).
Quelques textes littéraires ou juridiques, tous écrits par des hommes et qui n’envisagent guère que la situation des classes supérieures, des inscriptions innombrables, mais, par nature, partiales et fragmentaires, constituent toutes nos sources pour une histoire des femmes africaines dans l’Antiquité.
Osons donc une incursion dans l’Afrique préromaine, jusqu’à ces parois rocheuses de l’Atlas et du Sahara où un art néolithique, déjà accompli, a gravé et peint les ancêtres de nos Africaines, d’abord, nécessairement dans une société en formation, comme un appel à la fécondité, puis comme des acteurs sociaux et rituels à part entière.
Est-il, alors, si étonnant de découvrir tant de femmes au travail dans l’Afrique romaine ? Nourrices, femmes de chambre, cuisinières, masseuses, aides-coiffeuses, ravaudeuses, bouquetières et fleuristes, musiciennes, chanteuses ou danseuses, mais aussi sages-femmes, médecins, répétitrices et même grammairiennes, commerçantes, femmes d’affaires, exploitantes de grands domaines, prêtresses ou flaminiques, elles ont été nombreuses à ne pas se contenter de filer la laine à la maison.
L’intervenante : Nacéra Benseddik, docteur ès lettres, est historienne du Maghreb antique, épigraphiste et archéologue.
En plus des dizaines d’articles dans des ouvrages et revues spécialisés, elle a notamment publié les ouvrages suivants :